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Orijinalini görmek için týklayýnýz : Mutinerie au Congo, Chapitre 01


admin
08 Þubat 2024, 17:17
L'histoire qui suit est un récit de fiction, dont l'auteur ne cautionne pas la violence sexuelle. Cette histoire contient aussi des mots vulgaires et des insultes à caractère racial; ici encore, son auteur ne cautionne en aucun cas le racisme, quelle qu'en soit la forme. Il ne s'agit pas d'un récit de viols, mais bien d'un récit FICTIF destiné à explorer les fantasmes sexuels de viol interracial.
Tous les personnages mis en scène dans ce récit sont fictifs et sont âgés de 18 ans et plus. Toute ressemblance avec une personne réelle n'est que coïncidence.
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Thysville, Camp Hardy -- 5 juillet 1960.
Anne LeBlanc est dans sa chambre à écouter de la musique pop américaine avec sa s?ur Juliette.
La chambre qu'Anne partageait naguère avec sa s?ur aînée a les murs qui résonnent des notes d'une ballade sortie en 1958 : "Love Is All We Need" de Tommy Edwards, accompagné de ses choristes.
La jeune fille aux cheveux noirs, sosie de l'actrice Ann Blyth au même âge, adore jouer ce disque vinyle, un cadeau de son père pour son anniversaire. Juliette, 20 ans, travaille maintenant à Bruxelles comme enseignante suppléante. À présent que les classes sont finies pour l'été, elle a pris un vol de Sabena pour Léopoldville, où son père, le capitaine-commandant Gilles LeBlanc, est venu la prendre pour la ramener à la maison, dans le quartier des officiers de Camp Hardy, la plus grande garnison du Congo.
Camp Hardy, c'est en fait une petite ville militaire où vivent 2 500 soldats noirs, de même qu'une centaine d'officiers, tous blancs. Les soldats et officiers mariés y vivent avec leurs familles.
Pendant qu'elle écoute la ballade de Tommy Edwards, elle pose une question à sa grande s?ur...
« C'est comment, embrasser un garçon? »
Juliette sourit à sa s?ur cadette, dont l'air innocent l'attendrit. C'est vrai, se souvient-elle, Anne n'est jamais sortie avec un garçon et sa bouche est vierge de tout baiser.
De deux ans son aînée, Juliette est déjà sortie avec quelques garçons au cours des années. À Bruxelles, elle a commencé à fréquenter un jeune homme, un garçon très bien qui enseigne le latin; il est toujours célibataire, fin vingtaine. Juliette explique de son mieux...
-Hé bien... C'est comme... Que sais-je... Quand tu embrasses un garçon et que tu es amoureuse de lui, c'est tellement, tellement merveilleux! Vous êtes deux, et tout à coup c'est comme si vous n'étiez plus qu'un seul être! Tu sens l'autre personne... Tu te sens tellement près, c'est inimaginable! C'est... magique!
-Oh... C'est donc si extraordinaire!? Hé bien j'espère que ça va m'arriver, et il serait vraiment temps pardi!
-Oh, Anne! Je comprends bien que tu sois impatiente, à ton âge, de découvrir l'amour! Mais si ta grande s?ur qui t'aime peut te donner un conseil, et n'y vois pas de la condescendance de ma part, Anne, mais le meilleur conseil que je puis donner à ma s?ur adorée, c'est celui-ci : Sois certaine d'être avec le bon garçon, celui que tu aimes de tout ton c?ur! Si tu n'es pas sûre, alors ne l'embrasse pas et ne le laisse pas t'embrasser!
-Mais... Comment savoir si c'est le bon?
-Fie-toi à ton instinct de femme! Tu sauras que c'est lui! Tu seras incapable de cesser de penser à lui! Au moment de t'endormir, tu fermeras les yeux et tu imagineras qu'il est là, qu'il t'enlace et que ses lèvres se posent sur les tiennes! Tu sais... Un baiser, comme on en voit dans les films quand tout finit bien!
Voilà qu'à présent, Anne rêve éveillée; elle ne porte plus attention aux paroles de sa s?ur. Elle est toute songeuse, le regard ailleurs avec une joie secrète qui fait scintiller ses beaux yeux bruns...
-Toi ma petite s?ur, tu as un garçon en tête! Oh, Anne! Anne! Je sais que tu as bon goût et je suis certaine que c'est un garçon charmant et très bien élevé!
En disant ces paroles, Juliette pose affectueusement la main sur celle de sa s?ur.
-Eh bien... Oui... J'ai quelqu'un en tête... Oh... Il est grand... Il est beau! Mais il est si timide! Tous les jours, je sors me balader, et je ne manque jamais de passer devant chez lui. À l'école, il était dans ma classe de musique et en français aussi. Mais là, l'école est finie, et il ne s'est toujours pas décidé à faire le premier pas. Il est trop timide! Comme c'est dommage!
Juliette sent toute l'anxiété et l'inquiétude de sa jeune s?ur, qui a peur que cette idylle à laquelle elle rêve ne voie jamais le jour.
-Oh... Anne, ne sois pas triste... Dame! Tu l'aimes pour de vrai! Hé bien, si tu me dis le nom de ce beau jeune homme, je pourrai arranger un rendez-vous entre vous deux! C'est à ça que servent les s?urs!
Sur ce, elle se penche vers Anne et l'embrasse sur la joue.
Le visage d'Anne devient tout rouge; une rougeur qui accentue son air de jeunesse.
Tandis que les deux s?urs bavardent innocemment dans leur chambre, le capitaine-commandant Gilles LeBlanc achève de boire son café matinal et converse avec Béatrice son épouse.
Il est inquiet. ukraynalý gaziantep escort (http://www.gaziantepgazetesi.com/kategori/ukraynali-gaziantep-escort) La veille, le général Janssens, commandant en chef des forces armées au Congo, s'est adressé aux soldats; il leur a dit que la discipline militaire passait avant tout le reste, et que l'indépendance, c'était bon pour les civils, le Congo ayant déclaré son indépendance quelques jours plus tôt, soit le 30 juin.
-Ils veulent tout, tout de suite! Et on ne peut pas prendre les sergents-chefs et tous les promouvoir au grade d'officier comme ça, sans formation! Les officiers sont appelés à prendre des décisions de vie ou de mort; on doit pouvoir compter sur eux! C'est impératif qu'ils soient tous compétents.
Sa femme l'écoute. Ils vivent dans la garnison de Thysville depuis six ans. Le capitaine-commandant* Gilles LeBlanc est aide de camp du colonel qui commande Camp Hardy. La Force publique, c'est la fierté du Congo. C'est un corps d'armée uni qui compte 25 000 hommes de tous les groupes ethniques et tribaux du Congo!
Jusqu'alors, il n'avait jamais douté de la loyauté des hommes envers le haut commandement et leurs officiers blancs, mais à présent que le Congo était un État indépendant... Aujourd'hui, il le sentait... Quelque chose clochait!
*Note : Capitaine-commandant (Kapitein-commandant) est un grade précédant celui de major et supérieur au capitaine dans l'armée belge.
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En arrivant au bureau, le capitaine-commandant Gilles LeBlanc trouva que tout était normal et rit de lui-même intérieurement, s'amusant d'avoir eu peur de son ombre. Son instinct lui disait que quelque chose clochait quand même, mais il n'en eut cure et se mit au travail.
Lorsqu'il fut de retour à la maison pour le souper*, sa merveilleuse fille Anne écoutait une fois de plus le disque qu'il lui avait offert à Noël; un autre succès américain, celui-là sorti l'année d'avant par un groupe de trois chanteuses appelé les Delicates : "Ronnie Is My Lover". (*N.B. Les Belges ne dînent pas; ils soupent.)
Anne adorait la musique américaine, bien qu'elle parlât peu l'anglais. Il s'approcha de sa porte et la regarda par l'embrasure; sa fille était allongée sur son lit, les yeux fermés en train d'écouter la chanson et d'essayer de répéter toutes les paroles. Il savait qu'elle comprenait seulement « Ronnie is my lover » (Ronnie est mon petit-ami) et « 'till eternity » (à jamais) et c'était tout ce qu'il fallait pour que les voix des chanteuses opèrent leur magie sur le c?ur de la jeune fille.
Il sourit! Elle était tellement comme lui à cet âge! Il se rappelait sa grande anxiété à l'idée de rencontrer une fille et de tomber amoureux, tout comme elle l'était de rencontrer un garçon! Six mois plus tard, il avait commencé à fréquenter sa future épouse, une très jolie brune qui n'avait pas l'air d'avoir le béguin au début, mais leur amour pris son envol, contre toute attente, et ce fut l'idylle!
Dès qu'il aperçut Béatrice dans la cuisine, il prit sa jolie femme dans ses bras, la souleva et la fit pouffer de rire en l'entraînant dans une ronde valse! Il faisait cela parfois. Sa femme ne faisait pas du tout ses quarante ans. Il adorait lui faire l'amour! Il donnait toujours le meilleur de lui-même pour la faire jouir au lit.
C'était l'heure du souper. Gilles LeBlanc affectionnait ces moments où ils étaient là, tous les quatre autour de la table, comme naguère. Il le savait bien, ses filles, Juliette surtout, allaient bientôt être parties voler de leurs propres ailes; avant longtemps, il deviendrait grand-père.
Comme le temps filait! À une époque pas si lointaine dans son esprit, il était jeune lieutenant, follement heureux dans son mariage, mais embringué dans une guerre sale et tragique.
Il était à Dunkerque en 1940, et quand la Belgique capitula face aux Allemands, ses généraux durent lui ordonner, à lui et à son régiment, de rentrer chez eux. Une retraite crève-c?ur dans laquelle ils laissaient l'armée britannique complètement découverte sur son flanc gauche. Dans le peloton qu'il commandait, tout le monde avait honte de laisser tomber leurs alliés de la sorte, mais tout le monde était mort d'inquiétude, car le bruit circulait que les soldats allemands, les SS comme la Wehrmacht, avaient violé bon nombre de femmes belges et commis d'autres atrocités sur les civils.
Juliette arriva un peu en retard au souper. Elle revenait d'une visite chez mademoiselle Christiaens, son ancienne professeure de musique, avec qui elle était devenue amie. Mademoiselle Christiaens habitait au bout de la rue avec une autre jeune professeure, Virginie Longin, qui enseignait le français. Les trois jeunes femmes avaient passé l'après-midi à jouer ou écouter du piano.
Lorsqu'elle prit place à table après avoir embrassé ses parents, Juliette fit remarquer que les soldats ne lui semblaient pas dans leur état normal. Elle n'en dit pas plus. Elle avait pour sa part trouvé qu'ils la gaziantep ukraynalý escort (http://www.gaziantepgazetesi.com/kategori/ukraynali-gaziantep-escort) regardaient avec un peu trop d'insistance et s'était sentie mal à l'aise. Jamais les soldats ne l'avaient regardée de cette façon-là.
Tandis qu'elle mangeait son b?uf Stroganoff, Juliette se fit songeuse. Une idée avait germé dans son esprit pour la première fois de sa vie : l'idée taboue de faire l'amour avec un Congolais! L'idée avait pris naissance au moment même où elle avait senti les regards des soldats, inhabituellement intenses, se poser sur sa personne alors qu'elle marchait sur l'avenue bordée de maisons d'officiers. Prendre un amant congolais pour l'été... Pourquoi pas?
Elle avait fait mine de ne pas les voir, portant sa vue sur les verts palmiers au-dessus des toits des maisons, mais elle avait bien senti ses seins se gonfler légèrement sous son soutien-gorge tandis qu'elle sentait tous ces regards d'homme sur sa blouse d'été! Elle s'était sentie tout excitée! Elle rougissait!
Dans la troupe, beaucoup la trouvaient très jolie; elle le savait. Entre l'homme africain et la femme blanche, la tension avait toujours été présente, taboue et non dite. On parlait souvent du péril noir. Parmi ses amies, Juliette en connaissait qui avaient des fantasmes interdits avec des nègres.
La jeune fille se mit à fantasmer à son tour, s'imaginant en train d'embrasser un homme aux lèvres épaisses et robustes, sentant ses mains noires la toucher, la caresser et découvrant au toucher l'intimité de ses seins en se glissant sous son soutien-gorge! Tandis qu'elle mangeait, elle se sentit follement excitée, toute mouillée sous sa petite culotte!
Juliette n'avait qu'une seule envie : être seule et se masturber! Elle se ferait jouir en s'imaginant plaquée contre un mur, en train de se faire sauter par un nègre qui la prendrait avec sa grosse verge bien dure! Il la prendrait très profond. Ce serait torride et formidable!
La jeune fille de bonne famille resta calme et à peu près silencieuse jusqu'à la fin du repas, chose inhabituelle chez elle, elle qui était toujours bavarde et enjouée. Ses parents en conclurent qu'elle s'ennuyait de ce jeune homme avec qui elle sortait depuis le printemps à Bruxelles. Elle était sans doute inquiète aussi, car il ne l'avait pas appelée une seule fois depuis qu'elle était à Thysville. Pas un seul coup de téléphone de toute la semaine! Pas étonnant qu'elle soit silencieuse devant son assiette.
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Ça allait mal à Léopoldville, capitale du Congo. Tout allait de mal en pis!
Le général Janssens, chef d'état-major des forces armées du Congo indépendant depuis quelques jours, s'était adressé de nouveau aux troupes le matin, après une nuit marquée par une grande agitation au sein de la Force publique. Il avait fait arrêter un sergent-chef très populaire qui avait harangué les soldats congolais en leur disant de ne plus obéir aux ordres de leurs officiers blancs.
Une fois de plus, le général Janssens avait insisté sur la discipline et son importance primordiale, dans un long discours, qu'il conclut en écrivant ce simple message à la craie blanche sur un tableau noir...
AVANT L'INDÉPENDANCE = APRÈS L'INDÉPENDANCE
Le général avait voulu faire comprendre que la même discipline militaire demeurait : quels que soient les événements politiques, les soldats devaient continuer de suivre les ordres. Or, nombreux furent les membres du rang qui y virent une confirmation que rien n'allait changer, que les soldats congolais allaient rester plafonnés aux grades de sergent et d'adjudant.
Des troubles éclatèrent dans la capitale. Certains gendarmes et policiers s'allièrent aux mutins! Des citoyens blancs furent battus dans la rue. Les actes de violence restaient sporadiques, mais il fallait faire quelque chose et vite. Ce vent de révolte risquait d'embraser tout le Congo!
À Camp Hardy, le deuxième bataillon reçut l'ordre de se préparer à prendre la route depuis Thysville pour aller aider à rétablir l'ordre à Léopoldville. Le colonel étant en mission à Stanleyville, si loin dans ce pays immense, c'est un major Lambert qui commandait par intérim. Il téléphona au capitaine-commandant Gilles LeBlanc et lui donna l'ordre de se mettre à la tête du bataillon.
Lorsqu'il arriva aux camions transport de troupes pour prendre ce commandement, les chauffeurs et les soldats refusèrent de partir! Leur donner des ordres formels ne servait à rien. Gilles LeBlanc sentit que la tension était au point d'ébullition!
Tâchant de calmer la troupe, il dit qu'il leur laisserait encore une heure, puis retourna chez lui au pas de gymnastique! Sa seule mission désormais, c'était de mettre sa femme et ses filles en lieu sûr et d'avertir ses collègues officiers! Le régiment était au bord de la mutinerie! Certains soldats, restés loyaux, vinrent eux aussi avertir les officiers.
Arrivé à la maison, il entra en coup de vent...
« Vite! Vite! gaziantep ukraynalý escort bayan (http://www.gaziantepgazetesi.com/kategori/ukraynali-gaziantep-escort) » cria-t-il à son épouse médusée. « Prends les filles avec toi et suis-moi! Dépêche-toi! Il n'y a pas une seconde à perdre! »
« Que se passe-t-il!? Pourquoi cette urgence tout à coup? »
« Je vais le dire à toi, et à toi seule, mais garde ton calme... les soldats au Camp sont sur le point de se mutiner! »
Béatrice faillit crier. Elle devint blême de frayeur, mais songea à ses filles et garda son empire sur elle-même. Trente secondes plus tard, toute la famille était en train de monter une pente au pas de course, vers le mess des officiers, un bâtiment solide qui offrait une bonne position défensive.
Une foule de soldats congolais en colère firent irruption dans le quartier blanc et se ruèrent sur les maisons des officiers, quelques minutes seulement après le départ des LeBlanc! La grande majorité des officiers s'étaient armés et occupaient à présent une position défensive dans leur mess. Une nuit de siège commença!
Quelques malheureux se retrouvèrent isolés derrière et furent pris par leurs troupes mutinées! Ces officiers furent désarmés, passés à tabac, humiliés, reçurent moqueries et quolibets, puis furent jetés au cachot, où ils reçurent encore des coups. Des épouses commencèrent à pousser de hauts cris, s'étant fait saisir par les mutins qui, dans un état de frénésie collective, se mirent à déshabiller ces Blanches en arrachant leurs vêtements!
Léonie Descamps, la femme du colonel, fut du nombre de ces malheureuses.
Le colonel, veuf, l'avait épousée en secondes noces deux ans plus tôt, en 1958. Ils avaient passé leur lune de miel à La Panne, une très populaire station balnéaire sur la côte, à un jet de pierre de la frontière française.
Léonie, 22 ans, était la fille d'un cousin du colonel; ce mariage était tout à fait légal. Dès qu'il la vit lui montrer de l'intérêt, le colonel de cinquante ans saisit au vol cette chance de revivre l'intensité d'une jeune idylle avec cette jeune fille blonde et belle à faire rêver. Léonie désirait surtout la vie facile et confortable qu'il pouvait lui offrir; elle savait aussi qu'elle pourrait le contrôler en jouant de ses charmes de jeune fille.
La différence d'âge des nouveaux mariés firent les choux gras des jasettes dans la famille. C'était plus simple de vivre en couple au Congo tandis que la parenté était en Belgique. Le fils aîné du colonel, 25 ans, fantasmait sur sa belle-mère, dont les jambes rivalisaient avec l'actrice Grace Kelly, devenue princesse de Monaco, mais Léonie n'était pas Américaine; sa beauté de visage et sa douceur féminines étaient toutes européennes. Ce fils, lieutenant dans un régiment parachutiste, était en bonne voie de faire du colonel un père fier, doublé d'un cocu.
Lorsque Léonie apprit la mutinerie soudaine, c'était déjà trop tard! Des rangs serrés de soldats surexcités couraient déjà vers la maison du colonel, où elle se trouvait seule. Elle verrouilla la porte d'entrée et, en panique, décrocha le téléphone pour appeler des secours.
Les Congolais en uniforme eurent tôt fait d'enfoncer la porte d'entrée. Léonie poussa des cris perçants de frayeur panique quand les soldats la saisirent et l'emportèrent illico dans la chambre à coucher des maîtres!
Ils étaient vingt-cinq ou trente, le visage bien noir, qui se pressèrent dans la chambre. Léonie hurlait et les suppliait d'arrêter; ils la jetèrent sur le lit double et commencèrent à la toucher partout, sur ses jambes exposées et à travers ses vêtements -- elle portait un short blanc, le même que pendant sa lune de miel, et une légère blouse bleu ciel qui rehaussait l'or de ses cheveux mi-longs; par-dessus, elle avait passé un gilet écossais sans manches, dont les lignes de tartan épousaient la forme de ses seins de jeune fille.
Léonie criait à tue-tête!
« Non! Non! J'vous en prie... Je suis la femme de votre colonel... Naaaoooon! »
Elle se mit à pleurer, continuait à les supplier...
La troupe de nègres était complètement fascinée par sa peau si blanche et par sa blondeur éclatante; ses cheveux étaient coiffés avec goût et élégance. De leurs mains noires, ils les lui caressaient, de même que sa douce figure. Ils se mirent aussi à lui toucher les seins à travers son gilet écossais, qu'elle portait en raison de la fraîcheur de cette soirée de juillet, le mois le plus frisquet de l'année congolaise.
Pendant qu'ils l'exploraient tout habillée, insistant sur ses seins et son entrecuisse, un grand sergent lui disait qu'ils ne lui voulaient pas de mal, qu'ils voulaient simplement « la connaître un peu mieux ».
Ils étaient tous très curieux de découvrir ces charmes de fille blanche qui se cachaient sous ses vêtements.
Pendant que tout le monde lui criait des quolibets en la traitant surtout de « salope blanche », deux paires de puissantes mains noires lui déchirèrent son gilet écossais, le même qu'elle portait en soirée à La Panne. Puis, ils firent sauter les boutons de sa blouse azur et l'ouvrirent bien large en la déchirant d'un grand bruit sec tandis qu'elle hurlait à tue-tête, d'une voix aiguë à briser le cristal!
« NOOOOOOOOOON!! »
« Allez la petite colonelle! On va te foutre à poil! » lui dit le sergent en ricanant de ses dents bien blanches contre le foncé de son visage couleur terre. Il la regardait comme un fou, déjà bandé comme un taureau sous son uniforme.